Dans le cadre de l’exposition « La tentation de l’arbre » de Marie-Françoise Poutays présentée à Métavilla du 5 novembre au 19 décembre 2020.
« Le geste se réitère, c’est qu’il redéfinit l’exercice de la simplicité Je pratique les arts chinois et le qigong comme un entrainement fondamental : c’est la même expérience que le dessin, la ligne tendue. Une séquence se réitère, se recrée dans le présent, dans l’expérience. Elle creuse l’expérience. L’expérience est son territoire. Cette expérience est foncièrement évolutive, elle est mise en tension dans le temps très très long ! Peu importe l’aboutissement, c’est un étirement vers l’intemporel qui est mis en marche … C’est l’esprit de l’exercice qui est intemporel et l’intérêt c’est d’être toujours dans le mouvement de parfaire l‘exercice pour se rapprocher de l’esprit de l’exercice. Ce mouvement vers le simple se redéfinit à l’infini. L’expérience s’enrichit en se simplifiant Le simple apparait comme résolution du complexe, car il s’appuie sur un lent travail de transformation et de raffinement. La résolution n’advenant que sur un terrain propice, à un instant propice, crée un territoire du propice. Quant au dessin qui porte en lui la résolution, il ne se déploie que s’il rencontre cette propicité. Ce qui me tient en haleine ce sont ces instants de traverse qui créent le territoire du propice. »